vendredi 18 décembre 2015

La prophétie de la lumière

Au début de l'Avent, nous avons parlé de la prophétie de la lumière. C'est une des premières prophéties qu'on lit aux enfants encore très jeunes (à partir de 3ans). Dans la catéchèse du Bon Berger, les prophéties sont d'ailleurs les seuls passages de l'ancien testament qu'on présente aux enfants en dessous de 8ans.

Pour cette prophétie, la présentation a pour vocation de faire prendre conscience à l'enfant que la présence de Jésus est la lumière du monde. Ainsi, la lumière de la bougie est la symbole du Christ et plus particulièrement le cierge pascal. 

On commence avec une petite introduction. On explique aux enfants que Dieu a parlé aux hommes depuis toujours. Il y a des personnes qui ont particulièrement parlé avec lui. Ceux-là écoutent avec le cœur. Ce sont les prophètes. Les prophètes parlent avec Dieu.

Aujourd'hui, la parole vient d'Isaïe et nous lisons de la bible: "Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière." Isaïe 9,1

On demande aux enfants ce qu'ils ont entendu et ce que pourrait être la lumière?

On explique les mots qu'ils ne connaissent pas.

On peut demander aux enfants s'ils veulent voir ce que ça fait d'être dans le noir.

Lorsqu'on obscurcit la pièce, on s'assure que les enfants le vivent bien. Si tout le monde est d'accord, on fait le noir complet. On peut demander aux enfants ce qu'ils sentent, comment ils vivent le noir... s'ils trouvent  cela agréable.

Puis on allume une bougie. Cette bougie symbolise la lumière que le peuple a vu, la lumière qu'ils ont tant attendue...

Comment se sent le peuple qui a vu cette grande lumière?
Est ce que des gens qui habitent dans le noir sont contents de voir une lumière?

A la fin, on peut mettre la prophétie dans le coin prière et on peut montrer aux enfants comment allumer une bougie.

Les enfants lecteurs peuvent recopier  la prophétie et les plus jeunes peuvent faire un dessin.


mercredi 16 décembre 2015

Introduction à la bible

Ponctuel avant l'entrée en Avent, j'ai fait à nos enfants la présentation de la bible. C'est un bon moment pour le faire. Pendant l'Avent, nous présentons aux enfants différentes prophéties pour leur faire découvrir la Bible.

Idéalement, il serait bien d'avoir des bibles dans des langues différentes (français, latin, espagnol, hébreu, grec, chinois, anglais... ). 


On explique que la bible est le livre le plus important pour tous le chrétiens. Elle contient les paroles de Dieu et la vie de Jésus. 

On commence avec la bible en français: on la montre. On lit la première phrase "Au commencement Dieu créa le ciel et la terre". On la pose devant les enfants et on prend une autre. Si on est capable de lire certaines des différentes langues, on peut lire également la première phrase.

La bible est le livre qui a été traduit dans le plus de langues. Presque chaque langue a sa bible.


On explique aux enfants que la bible est un livre unique en son genre. Il faut la manipuler correctement. Ainsi, on montre aux enfants comment on tourne les pages.


Ensuite, on installe la bible dans le coin  prière pour lui attribuer la place centrale qui lui revient du fait qu'elle contient la parole de Dieu.


Les enfants ont beaucoup aimé regarder les différentes bibles, voir des caractères illisibles pour eux et qui pourtant veulent dire plein de choses pour les personnes en capacité de les lire! Si l'un était attiré par l'hébreu et le grec, l'autre aimait lregardait bible en anglais. J'étais même obligé d'installer toutes les bibles dans le coin de prière. Ils ne voulaient pas "que" celle en français. Et puis "comme ça, papa peut nous lire en anglais". Oui, c'est une bonne idée! Papa n'est pas là, mais il va être content de pouvoir lire "In the beginning, God createt the heavent and the earth", phrase à peu près retenue par notre "amateur" de l'anglais.

dimanche 9 novembre 2014

Le potentiel religieux de l'enfant selon Maria Montessori

Ce concept est le titre d'un ouvrage fondamental de Sofia Cavaletti qui a poursuivi l’œuvre de  Maria Montessori dans le domaine religieux.Fondatrice du catéchisme du Bon Berger, Sofia Cavaletti a développé une approche catéchétique, conforme à l'anthropologie de Maria Montessori, profondément enracinée dans la Liturgie et dans la Bible. A l'aide d'un matériel spécifique les enfants sont amenés à explorer le contenu de la Foi par des présentations qui répondent à leur stade de développement.

Dans un environnement adapté et approprié que Maria Montessori a baptisé d'Atrium, faisant écho à l'antiquité chrétienne, les enfants travaillent sur les grands thèmes suivants:

- La vie du Christ
- Le Royaume de Dieu
- Le plan de Dieu
- La Liturgie
- La vie en Jésus-Christ à travers les paraboles et les maximes bibliques
- La Sainte Bible

L'originalité de la pédagogie de Maria Montessori dans le domaine religieux n'est pas moins frappante que le reste de son œuvre. Comme le Maître de l'Evangile, elle reconnaît aux enfants une réelle aptitude religieuse. Non seulement l'enfant est capable de Dieu. Mais, il est aussi un guide pour l'adulte qui cherche à participer à l'avènement du Royaume. " L'enfant est une entité humaine ayant son importance en lui-même; il n'est pas juste une transition sur le chemin qui mène à l'âge adulte. Nous devrions considérer l'enfant et l'adulte comme deux parties différentes de l'humanité qui devraient s'interpénétrer et travailler ensemble dans l'harmonie d'une aide mutuelle. Par conséquent, ce n'est pas seulement l'adulte qui doit aider l'enfant, mais c'est aussi l'enfant qui doit aussi aider l'adulte".
Ces mots de Maria Montessori sont un éclairage lumineux concernant le message du Christ sur l'enfance. En développant sa pédagogie religieuse, elle a pu expérimenter combien la vie religieuse de l'enfant peur réellement enrichir et illuminer toute la communauté humaine.

Le potentiel religieux de l'enfant nous intrigue. Il nous questionne. Il nous provoque même d'une certaine manière. Aux côtés des plus petits nous voulons traverser l’Histoire du Salut. Par leur joie et  leur simplicité nous espérons redécouvrir la proximité du Royaume puisque leurs pas sur terre sont appelés à guider les nôtres.


A lire:

mercredi 20 février 2013

Parabole: le grain qui pousse tout seul

Aujourd'hui les enfants ont entendu la parabole du grain qui pousse tout seul. La réflexion qui a suivi a été profonde.
Encore une parabole qui nous parle du royaume des Cieux. Jésus ne se lasse pas de le comparer à des actes quotidiens presque anodins. Ici, il prend l'exemple du grain que l'homme met en terre et quoiqu'il fasse (dormir ou pas), le grain pousse tout seul: d'abord les feuilles, puis l’épi, puis les graines dans l’épi. L'homme ne sait pas comment l’œuvre se fait, mais quand la moisson est à point il coupe le blé...

Marc 4,26-29:
"Il en est du Royaume des Cieux comme d'un homme qui aurait jeté du grain en terre: qu'il dorme et qu'il se lève, nuit et jour, la semence germe et pousse, il ne sait comment. D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, puis plein de blé dans l'épi. Et quand le fruit s'y prête, aussitôt il y met la faucille, parce que la moisson est à point."


Rémy a travaillé sur cette parabole de façon très personnelle

Le mystère de la foi

Dans la séance de catéchèse d'aujourd'hui, nous avons vu ensemble le "mystère de la foi". C'est cette prière que récite le prêtre dans le rite ordinaire du rite romain juste après la consécration. Elle se veut, en quelque sorte, être le résumé du mystère divin: la mort, la résurrection et la venue du Christ (parousie).


Cette présentation est pour les enfants de 6-9ans et vient après la présentation des gestes liturgiques (mélange d'eau et du vin, etc).
Nous lisons ensemble quelques citations du nouveau testament qui nous attestent la vérité de ce mystère.

La méditation autour de ce triple mystère peut être très profonde. La participation active à la messe et l'écoute de cette prière nous renvoie toujours au sens ultime de la vie.
 
"Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus,
nous célébrons ta résurrection,
nous attendons ta venue dans la gloire."  

dimanche 17 février 2013

Jérusalem

Lors de notre séance de catéchèse, nous avons fait l'étude de Jérusalem, pour mieux situer les différents lieux de la Passion.

C'était aussi l'occasion de revoir les différentes régions d'Israël, de situer les trois villes majeures sur le relief et de se remémorer les noms des fleuves, mers etc.

Pour la présentation de Jérusalem, il convient d'avoir un matériel en relief, avec les murs d'enceinte en 3D, mais malheureusement je n'ai pas encore eu le temps de m'y pencher. Peut-être pour l'année prochaine? Je trouve que c'est vraiment très différent, beaucoup plus parlant pour les enfants d'avoir le relief avec la ville qu'ils peuvent construire.


Nous rappelons que dans la parabole du Bon Berger, le Berger donne sa vie pour les brebis et ceci s'est réalisé sur le Calvaire lors de la crucifixion du Christ. Le troisième jour, la Lumière du monde s'est rallumée à nouveau pour toujours (on allume la bougie).


Le livret qui accompagne le matériel et qui explique  chaque étape de la Passion

Adrien travaille sur la carte muette pour y poser les différentes étiquettes avec les noms des endroits de la Passion (Cénacle, maison de Caïphe etc).

 

Rémy se met au travail en dessinant le temple de Jérusalem

Les deux grands continuent leur travail de paraboles. Ils ont fait chacun un petit livret dans lequel ils écrivent toutes les paraboles du Royaume des Cieux, parfois accompagnées d'un petit dessin. Une jolie manière, totalement spontanée de la part des enfants, de faire une synthèse des paraboles.


Adrien travaille avec le matériel de la dernière Cène 
(puisqu'on a parlé du Cénacle et du dernier repas de Jésus avec ses apôtres)

Grégoire a colorié les différents lieux de la Passion sur une photocopie. Même si l'enfant de 4 ans ne comprend pas tout  ça (la présentation s'adressait particulièrement aux grands), quelques éléments ont été assimilés parmi lesquels: la dernière Cène, les lieux de la mort et de la Résurrection.

samedi 16 février 2013

La catéchèse pour les tout petits

Ce matin, lors de notre séance de catéchèse, j'ai eu un très long moment avec notre petit garçon de 2ans et demi qui voulait travailler et ne plus s'arrêter, alors même que les autres enfants avaient fini et qu'après la prière ils étaient redescendus. Je suis resté toute seule avec Théophile qui a fermé la porte pour être tranquille.
Nous avons sorti le matériel du Bon Berger et il a mis un bon moment pour sortir les brebis une par une. C'est encore en observant l'enfant que je me suis rendue compte à quel point ce matériel religieux est adapté aux plus petits. Je "doutais" encore un peu de la pertinence de ce matériel pour les très jeunes enfants en catéchèse, parce que je pensais qu'aussi petits qu'ils soient, le sens profond de cet parabole ne pouvait que leur échapper.. 


A cet âge, il est clair que l'enfant n’expérimente pas cette parabole comme nous. Mais il travaille néanmoins profondeur avec la sensibilité qui est celle de son âge. Un enfant entre 2 et 3ans manifeste le besoin de manipuler, manipuler et encore manipuler. Sortir toutes les brebis de la boîte, les mettre dans l'enclos et faire en sorte que l'enclos sois fermé, que les moutons ne tombent pas exige déjà) une sacrée organisation dans l'espace et un rangement méticuleux. 



J'ai avancé alors le Bon Berger pour que Théophile fasse sortir les brebis une à une de sorte qu'elles le suivent. Il me demande alors "pourquoi sortir?". Voilà une occasion de lui dire que les brebis ont faim et soif et qu'il faut les emmener à un endroit où il y en a. Le Bon Berger les appelles pour les emmener.
Théophile les sort et les mets devant le Bon Berger, la tête tournée vers l'intérieur de l'enclos... En tant qu'adulte, on se dit peut-être, "mais zut alors", il n'a rien compris, il faut regarder le Bon Berger. Mais peut-être avons nous tort de penser cela? Certes, les brebis ne regardent pas le Bon Berger, mais elles regardent toutes dans la même direction. L'enfant travaille sur lui, avec sa perception du moment. Il les fait toutes regarder dans la même direction. Son travail "inconscient" montre une cohérence. Cette idée va prendra une autre dimension lorsque l'enfant découvrira progressivement la personne du Bon Berger.

 En le regardant aligner ses brebis, j'ai pu prendre conscience à quel point cette catéchèse s'appuie sur les principes pédagogiques et anthropologiques de Maria Montessori: l'enfant travaille sensoriellement le matériel et découvrira plus tard sa fonction symbolique et spirituel (par exemple en Montessori: l'enfant travaille le binôme à 3/4 ans d'une manière d'un puzzle et bien plus tard, il découvrira que ce binôme contient une formule et pourra la reconstruire à partir du matériel...)



Théophile a entièrement fini de ranger les brebis dans l'enclos, puis il l'est à remis dans la boîte. Le soin et la concentration qu'il mettait m'ont profondément frappés
.
Il a voulu ensuite faire la scène de la Nativité. Il a sorti tous les personnages, il a accroché l'ange, il a conduit les bergers  ainsi que les moutons de la crèche pour l'adoration, et l'ange. Il était important pour lui que tout le monde soit près de l'enfant... et il a raison...
Avant d'entamer tout ce travail, il avait déjà travailler avec le levain. Il s'est fait un petit pain. Là encore, c'est merveilleux de voir avec quelle délicatesse l'enfant verse une goutte d'eau dans la farine si on le laisse agir comme un adulte! On les en croit incapable, mais c'est souvent la limite que nous leur imposons qui leur ôte la chance de savoir faire.
J'ai pris une belle leçon aujourd'hui et j'ai vu à quel point la catéchèse pour les tous jeunes enfants peut être aussi passionnante...